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Cher lecteur,

Prague est une ville magnifique. D’aussi grande ampleur que Paris, mais en plus propre.

Une architecture majoritairement XIXème, mais qui a su garder sa partie médiévale dans le cœur historique. 

Mais si je vous écris cette lettre aujourd’hui, ce n’est pas pour vous raconter mon voyage. 

C’est pour vous exprimer ma stupéfaction en tant que journaliste économique face à une prospérité économique d’un pays très discret. Et je crois avoir percé leur secret…

Les Tchèques ont été vaccinés par 50 ans de communisme subi. Et ils ne veulent plus se soumettre à une autorité politique qui décide du Bien à leur place : 

300’000 prisonniers du régime, 300’000 exilés, une humiliation d’un demi-siècle que les tchèques illustrent par plusieurs oeuvres d’art publiques, 

Comme ces deux mannequins soviétiques qui urinent sur la République Tchèque en face du Musée Franz Kafka :

Ou encore ces statuts de bébés géants dont le regard a été remplacé par un code barre, symbole d’un communisme infantilisant, dictant aux individus quoi faire et quoi penser : 

Libérée de sa bureaucratie, la République Tchèque est en train de devenir l’un des pays les plus prospères d’Europe Centrale. 

Aujourd’hui le salaire moyen d’un tchèque est de 1800€. 

Et le pouvoir d’achat est bien meilleur qu’en France : brasserie à 12€ en plein cœur de la capitale, pinte de bière à 2€, appartement Airbnb en plein centre pour 70€ par jour… Ils ont même de plus jolies voitures que nous.

Encore 10 ans de progrès économique, et ils auront rattrapé la France.

Fiscalité faible, impôt sur le revenu faible, cotisations sociales faibles, incitation à l’entrepreneuriat, aides sociales existantes mais pas aussi larges qu’en France..

Et une souveraineté monétaire (couronne tchèque) qui évite à sa population de subir l’impression monétaire de Bruxelles.

Ils sont en croissance, ils sont résilients, leur monnaie est fiable, ils sont optimistes pour l’avenir.
En rentrant dans une librairie de Prague proche de la cathédrale, je me rends au rayon “économie”.

Le premier livre sur lequel je tombe est celui de l’économiste français Frédéric Bastiat, père fondateur du libéralisme à la française durant la période des Lumières. 

L’un des ouvrages que j’affectionne le plus depuis mes années de prépa : 

Ils traduisent les théories de Bastiat en langue Tchèque dans leur université, là où on laisse nos étudiants en France se nourrir des versions mal traduites de Karl Marx avec l’argent de nos impôts.

Je reste assez ému de ce que j’ai vu dans cette librairie universitaire.

Je m’attendais naïvement à découvrir un pays assez pauvre en dehors de l’Europe de l’Ouest, 

J’y ai découvert une prospérité grandissante et un enthousiasme que la France a perdu.

Je rentre abasourdi. Et en même temps rempli d’espoir :

Ils ont vaincu leur bureaucratie, le totalitarisme de la pensée, et s’épanouissent en chérissant leur travail et les droits qui en découlent…

Ils ont l’air heureux, avec une caste politique à leur service et sans volonté prédatrice.

Et vous, qu’en pensez-vous ?  D’autres voyages vous ont-ils donné la même impression ?


Pensez-vous qu’après un grand ménage la France se relèvera de manière aussi vive ?

Portez-vous bien, 

Nicolas Chalain.